Ce que vaut réellement la revente de nos données sur le dark web

Les chiffres ne mentent pas : chaque donnée personnelle volée finit par avoir un prix, quelque part dans la pénombre numérique du Dark Web. Un marché parallèle, bien réel, où l’anonymat sert d’armure à ceux qui s’échangent nos identités comme d’autres jouent à la bourse. L’idée que nos traces numériques se monnaient dans ces recoins n’a rien d’une vue de l’esprit, c’est une réalité que l’on préfère souvent ignorer, jusqu’à ce que le problème nous explose au visage.

Oui, nos données peuvent être vendues

L’étude menée par ExpressVPN met à nu un pan peu reluisant de notre vie connectée : nos informations personnelles, une fois dérobées, circulent et se revendent sur le Dark Web. Qu’il s’agisse d’une adresse mail, d’un identifiant bancaire ou d’un numéro de téléphone, tout peut finir dans le panier d’un cybercriminel.

Protéger ses données n’est pas une option si l’on tient à sa tranquillité. L’usurpation d’identité et la fraude sont des risques bien concrets. Pour limiter l’exposition, certains gestes font la différence : utiliser un VPN, surtout sur les réseaux publics, est devenu un réflexe pour beaucoup. Ailleurs qu’à la maison, dans une gare ou un aéroport, ce simple outil fait barrage à la curiosité des pirates.

Il reste cependant primordial de contrôler ce que l’on diffuse en ligne. Partager son numéro de Sécurité sociale ou des données bancaires sur des sites douteux, c’est ouvrir la porte à plus de problèmes qu’on ne l’imagine. Les réseaux sociaux, eux, sont un terrain glissant : plus on y dépose d’informations sensibles, plus le risque grimpe.

Les cybercriminels raffolent des liens piégés et des mails d’hameçonnage. Un clic de trop, et voilà un ordinateur compromis. Mieux vaut éviter d’installer des applications ou des fichiers venant de sources inconnues ; dans ce jeu-là, la prudence l’emporte toujours.

Le Dark Web : qu’est-ce que c’est ?

Le Dark Web ne s’affiche pas au menu du premier moteur de recherche venu. Impossible de le croiser par hasard sur Google : il reste réservé à ceux qui savent y accéder, via des outils particuliers comme Tor, I2P ou Freenet. Là-bas, la navigation anonyme est la règle. Mais cette discrétion a un revers : elle attire les trafics et les transactions illégales.

Se rendre sur le Dark Web, ce n’est pas sans danger. Les informations personnelles peuvent facilement y être aspirées par des mains mal intentionnées, et personne n’est à l’abri d’une mauvaise surprise.

Ce coin caché d’Internet sert aussi à d’autres usages. Des journalistes, des chercheurs, voire des militants y trouvent un espace pour communiquer sans être surveillés. Mais la réputation du Dark Web tient surtout à la place qu’il occupe dans l’économie souterraine du web.

Dark web : nos données peuvent-elles être vendues et à quel prix ?

La valeur de nos données sur le Dark Web

Le prix de nos informations personnelles a de quoi donner le vertige. Selon les investigations menées par des spécialistes, une carte de crédit américaine, européenne ou australienne s’arrache entre 20 et 30 dollars. Celles issues d’Asie peuvent même grimper à près de 40 dollars. Pour des identifiants bancaires en ligne américains, la somme atteint en moyenne 35 dollars.

Les comptes de réseaux sociaux ne sont pas en reste. Leur revente est monnaie courante, et chaque plateforme a sa propre cote. Voici un aperçu des tarifs pratiqués sur le marché noir numérique :

  • Facebook : 45 $
  • LinkedIn : 18 $
  • Twitter : 25 $
  • Instagram : 40 $
  • TikTok : 25 $
  • Snapchat : 40 $
  • OnlyFans : 55 $

À l’heure où chaque donnée peut basculer dans la mauvaise colonne, l’idée que notre vie numérique se négocie à quelques dizaines de dollars laisse songeur. Reste à savoir, face à ce commerce invisible, si les utilisateurs prendront enfin la mesure de ce qui se joue dans l’ombre.